Planification et aménagement spatial 2: Programmation urbaine

Université Abderrahmane Mira. Département d’Architecture, Béjaïa.
Planification et aménagement spatial 2

Programmation urbaine

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*Ce cours est basé sur le cours du Pr Ewa BEREZCWSKA-AZZAG

I. Objectifs de la programmation urbaine

La programmation urbaine vise à répondre à certains besoins à différentes échelles :
  • Dans le cadre du GPU:
    • Pour vérifier les capacités de charge territoriale et environnementale
    • Pour fixer les seuils de l’urbanisation
  • Dans le cadre du PDAU:
    • Pour estimer les besoins à terme (logts, équipements…)
    • Pour répartir les grandes affectations du sol et créer les conditions de compositions paysagères
  • Dans le cadre du POS:
    • Pour délimiter et affecter les assiettes
    • Pour édicter les règles de composition urbaine
    • Pour fixer les droits de construire
Elle est établie sur commande de personnes désireuses de répondre à une planification urbaine de qualité (maître d’ouvrage, investisseur, promoteur immobilier) pour une meilleure étude du marché.
  • Elaborer les cahiers des charges
  • Evaluer la capacité d’accueil d’une assiette foncière afin de constater la rentabilité de l’aménagement (EPLF, AADL, OPGI)
  • Imposer les exigences de confort et de sécurité urbaine (PPRS, PPRI)
  • Estimer le coût des opérations d’aménagement et de constructions (banques, CPA, CNEP, BDL- octroi des prêts et des crédits)

II. Echelles de programmation urbaine

La programmation urbaine concerne différentes échelles spatiales :
  • L’échelle territoriale (ville / commune)
  • L’échelle urbaine (commune / quartier)
  • L’échelle locale (quartier / site)
  • Programmation urbaine
Les programmations opérationnelle, tactique et stratégique sont d’ordre temporel.
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III. Acteurs de la programmation

  • Professionnels (architectes, urbanistes, aménageurs…)
  • Usagers (associations, ONG, habitants, commerçants…)
  • Décideurs (Directions sectorielles, inspections)
  • Gestionnaires (APC)
  • Investisseurs (Banques…)

IV. Contraintes de programmation urbaine

Contraintes physiques et techniques : elles peuvent être d’ordres morphologique, géotechnique ou bien environnemental.
Contraintes fonctionnelles : c’est une contrainte d’incompatibilité fonctionnelle ou bien d’inaccessibilité
Contraintes socioéconomiques : elles concernent les restrictions budgétaires, l’absence des outils de montage financier, l’absence de cadre de concertation…
Contraintes juridiques et réglementaires : propriété du foncier, situation juridique du projet, servitudes non aedificandi , classement patrimonial

V. Notion de seuils de programmation

  • Seuil de rentabilité foncière: le sol est considéré comme ressource, une économie d’exploitation des ressources
    • Densité résidentielle brute minimale admise (Hab/Ha)
  • Seuil de saturation foncière : il vise à avoir une meilleure qualité de vie
    • Densité résidentielle nette maximale admise
    • Densité d’occupation
    • Type d’activités et densité d’activité humaine
  • Seuil de saturation technique: il concerne les réseaux et les équipements techniques
    • Système de distribution
    • Age, diamètre des conduites d’approvisionnement et d’évacuation
    • Capacité des réseaux câbles.
    • Capacité de la voirie à supporter les flux
    • Capacité de stationnement
  • Seuil de saturation environnementale: capacité de charge environnementale
    • Approvisionnement en eau potable
    • Approvisionnement en énergie
    • Absorption des déchets liquides et solides
  • Seuil de saturation démographique

VI. La programmation de l'aménagement urbain

La programmation de l’aménagement urbain peut être d’ordre qualitatif mais aussi d’ordre quantitatif
Qualitative: celle conduit à l’élaboration des termes de référence pour l’aménagement mais aussi des prescriptions urbanistiques
Quantitative: elle conduit à l’élaboration des programmes chiffrés
Les termes de référence
Ce sont des indications d’action (restructuration, réhabilitation, renouvellement, densification, régénération…), des indications de structuration et de composition (tracés, trames, nœuds..) et des indications de répartition fonctionnelle.
Ils sont issus de concertations non opposables aux tiers

Les prescriptions urbanistiques
Ce sont des règlements urbains (densités, typologies, gabarits, alignements, accès…)
Elles sont issues des analyses urbaines professionnelles, opposables aux tiers
Les programmes chiffrés
Ce sont des estimations des quantités que l’on peut admettre sur un territoire donné (population + emploi)
Ils sont issus de concertation, flexibles, adaptables en fonction des potentialités.

VII. Types de densités

La densité nette et la densité brute
La distinction entre la densité brute et la densité nette provient du choix de la surface de référence choisie.
La densité nette ne prend en compte que les surfaces des parcelles réellement occupées par l’affectation donnée : emprise du bâti, espaces libres à l’intérieur de la parcelle ou de l’îlot, voies de desserte interne.
La densité brute prend en compte l’ensemble du territoire considéré sans exclusion : équipements collectifs (bâtis ou non), espaces verts, voirie principale et infrastructures.
Suivant le type de tissu urbain (largeur des voies, importance des espaces libres), la densité peut varier considérablement.
La densité de population (habitants/ha)
Suivant le type de représentation utilisé et l’échelle choisie, la densité de population permet de donner des analyses plus ou moins approfondies.
  • La densité de population à la commune est utilisée pour comparer des villes de tailles différentes. Elle permet également de rendre compte des phénomènes de croissance urbaine.
  • On calcule aussi le nombre d’habitants à l’hectare afin de déterminer la concentration de population sur un secteur donné.
  • La densité de population rapportée aux superficies occupées par le logement rend compte plus précisément des répartitions spatiales de la population au sein d’un quartier.
La densité résidentielle (lgts/ha)
La densité résidentielle permet de donner une mesure de l’occupation du sol par le logement. On peut la classer selon des seuils de densité. Faible, moyen ou fort, les seuils peuvent être différents selon le type d’habitat. La densité résidentielle peut aussi permettre de définir des seuils pour les besoins en équipements (équipements scolaires en particulier).
La densité d’emplois (emp/ha)
La densité d’emplois permet d’identifier les espaces concentrant le plus d’emplois.
Lorsque le calcul est rapporté au type d’activité présente, la densité d’emplois permet, à un niveau intercommunal, de mesurer l’intensité d’un secteur d’activité en particulier.
La densité d’activité humaine (habitants + emplois/ha)
La densité d’activité humaine permet de mesurer en partie la densité d’usage d’un espace ; elle prend en compte le nombre potentiel de personnes fréquentant le site.
Ce ratio permet de repérer les effets de centralité et de comparer des tissus urbains différents. Il peut être utilisé pour déterminer l'impact de l'implantation de nouveaux équipements d'infrastructure ou de superstructure.
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2 Commentaires

  1. Réponses
    1. merci pour le partage , vous nous donnez une idée sur le cour et le module ,bon courage et bonne continuation

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