COURS 2 : CRISE DE L’URBAIN OU CRISE DE L’URBANISME ?



COURS 2 :  CRISE DE L’URBAIN OU CRISE DE L’URBANISME ?



Elaboré par : Abdelouahab BOUCHAREB | Maitre de conférence



Le monde est en train de vivre une crise dont les principaux mobiles ne sont pas loin des effets de l’urbanisation. Les plus optimistes disent que 70% des humains habiteront en ville d’ici l’an 2050….. C’est dire que cette concentration aura au moins à changer le substrat de l’écorce terrestre. L’urbanisation, comme les autres « mouvements » historiques et contemporains entraine des grandes mutations et ne peut en cas éviter les crises qui surviendront…

Urbanisation : 
L’attractivité des villes, vivre en ville sont des attitudes anciennes. Elle exprime les mutations sociétales par les modes de concentration dans les villes. Elle s’exprime généralement en taux d’habitants dans les villes par rapport au reste du territoire (Echelle mondiale, nationale, wilayale.) Elle exprime également la croissance des villes.




Taux d'urbanisation C’est le pourcentage de la population vivant dans les zones urbaines (définies selon les critères nationaux appliqués lors du dernier recensement de la population).
(Population urbaine (vivant en ville)/ population totale) x 100 (unité %)




Actuellement l’urbanisation est dans phase d’accélération importante. Cette propulsion est consécutive aux nouveaux phénomènes dus à la mondialisation et aux nouveaux modes d’informations et de diffusion. Les supports de la mobilité sont tellement vulgarisés que le monde se présente comme un immense marché.
Et comme cette mondialisation vise l’Homme, ses besoins et ses tendances, elle participe à son approvisionnement et à son aliénation. Et ce sont les villes qui subissent des grandes mutations.
La globalisation tend à créer les marchés dans le sillon de ce mouvement économique opéré par l’internationalisation : « market lead… ». Le capital instaure une mainmise sur toutes les places fortes. Ces dernières, déjà sous le joug de l’idéologie néolibérale, se transmutent en métropoles.

La globalisation 
Diversement définie, elle est assimilée à une forme d’intégration économique mondiale. Les économies locales sont insérées dans des circuits internationaux (gérés par des multinationales) et les frontières ne constituent plus des institutions «filtres». Le village planétaire est 
parsemé de places de marché....ou sont écoulées des marchandises produites par multinationales.



METROPOLES ….LE GIGANTISME URBAIN





Les métropoles se définissent en priorité par leurs eonfigurations physiques. Gigantesques, immenses dont les frontières sont ineertaines fluctuantes, ces villes (faut-il encore les qualifier « villes ») ne peuvent se prêter à l’analyse « classique » tant les contenus sociologiques, économiques, culturels sont différenciés. Même sur le plan des statistiques, ces grandes structures seraient des entités « inhabituelles » sur le plan des quantités.

En effet, regrouper un million d’habitants n’est pas suffisant pour hisser la formation au rang de métropole. L’argument quantitatif n’est pas utile (à lui-même) pour rendre compte d’une formation urbaine, à la fois inclusive et exclusive.


INCLUSIVE
La métropole est une UNITE, définie par des éléments interdépendants, traversée par une multitude de flux…. Elle INSERE une diversité d’ENTITES humaines (ethniques, professionnelles), un diversité de FONTIONS et par sa symbolique elle se prête à une multitude de lectures.


EXCLUSIVE
Ce gigantisme urbain se «déverse» dans le territoire…Il phagocyte les campagnes des alentours. Cet espace produit «expose»ses fragmentations sociales et spatiales…Certains auteurs qualifient ce phénomène d’«ECLATEMENT URBAIN». 


Dans ces mutations majeures, il y a lieu de faire face à des échelles autrefois dévolues à la géographie. En tout cas la tendance est aujourd’hui à cette forme urbaine inédite. Même les villes du tiers-monde ambitionnent un statut leur permettant de s’insérer dans le réseau urbain mondial.
Bien sur l’enjeu est essentiellement socio-économique, tant les modes de consommation, le chômage et les attentes des habitants et des gestionnaires favorisent la polarisation des investissements.
Cependant, il y a aussi des risques encourus : la spéculation foncière, les différenciations sociales, l’éclatement de la ville et les impacts sur l’environnement appellent à des modes de gestions aussi inédits.

En conclusion, la métropole est une FORMATION URBAINE, singulière dont les services sont dédiés aux échelles REGIONALE et SUPRANATIONALE. 

Leur CENTRALITE dépasse également le territoire national. Les modes classiques sont « impuissants » pour servir leur gestion….la Métropole est un ETAT, une Ville/état. 

Ce sont assez de raisons pour réfléchir à d’autres méthodes, d’autres démarches, d’autres formes de GOUVERNANCE pour les gérer et surtout pour poursuivre leur « FABRICATION ».


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