COURS 1 : URBANISME : vers la transdisciplinarité. Quelques concepts de base



COURS 1 : URBANISME : vers la transdisciplinarité. Quelques concepts de base


Elaboré par : Abdelouahab BOUCHAREB

Maitre de conférence




INTRODUCTION URBANISME : vers la transdisciplinarité. Quelques concepts de base


Il a fallu beaucoup de temps pour les acteurs de la ville pour comprendre que l’urbanisme n’est pas seulement une affaire de spatialisation ni seulement de programmation. La ville a toujours servi prioritairement de réceptacle aux projets dissimulant des idéologies sous formes de programmes et de normes consacrées.
Au-delà de la pluridisciplinarité scientifique, l’urbanisme ne cesse de convier d’autres catégories de spécialistes, de compétences et même d’acteurs indirects. Il faut préciser que cette situation découle des rapports et du rôle revendiqué par les « habitants », les usagers et les utilisateurs dans la ville. En fait ils deviennent de plus en plus regardant sur la chose publique.
Bien sur dans cette volte-face, les gestionnaires des villes, souvent issus des élections locales, se mettent à chercher à élaborer des politiques et des modes de gouvernance pour répondre aux attentes de leurs électeurs mais aussi pour prétendre se faire « réélire ». L’enjeu « politique » ne peut donc se départir des formes de marketing.
Le marketing, le mot est lancé : c’est la nouveauté que les intervenants sur l’espace urbain et ses gestionnaires approprient pour mener à bien leurs concepts.

Marketing 
Discipline qui consiste à concevoir l'offre d'un produit en fonction de l'analyse des attentes des consommateurs (consumer marketing), et en tenant compte des capacités de l'entreprise ainsi que de toutes les contraintes de l'environnement (sociodémographique, concurrentiel, légal, culturel…) dans lequel elle évolue.


Dans ce sens, il y a lieu de souligner d’autres enjeux que les acteurs de la ville veulent réussir. L’aide à la décision convoque donc un outillage performant, des compétences, des qualifications et des réflexions profondes pour la réussite d’un projet ou d’une opération….

Projet :
Projectum: lat. Jeter vers l’avant. Le projet se distingue par un ensembled’idées, d’intentions, d’actions coordonnées, qu’on décide à effectuer dans le temps pour atteindre un objectif. Cette «pro-jection» convoque des ressources humaines, matérielles (logistiques) et budgétaires. Elle s’effectue suivant une démarche, une méthode ou un processus.



Aujourd’hui, les méthodes et les outils favorisent l’anticipation sur les résultats par leurs apports comme outils d’aide à la décision et pour assurer une meilleure réception des produits.



En effet, les «décideurs» ont besoin de rétrécir les marges d’incertitude dans la conduite des projets et dans les résultats attendus. Ils ont aussi besoin de justifier, évaluer, corriger et d’appuyer et de valider leurs résolutions.

Outils d’aide à la décision
Dans l’histoire ancienne, les romains couraient derrière les oracles, les augures et les haruspices pour tirer les présages avant les grandes décisions. Les monarques consultaient les prêtres, d’autres s’étaient entourés de « conseillers ». Ces rituels ont été les moments importants avant l’engagement dans les guerres...Aujourd’hui, L’outil informatique permet de construire des bases de données et même d’effectuer des « restitutions » permettant de visualiser les interventions.




Les probabilités et les possibilités dans l’aboutissement des projets peuvent être donc «expérimentées» virtuellement grâce aux outils informatiques, en mettant à nu tous les facteurs, les données, et les éléments, leurs interrelations .Cette complexité est élaborée pour évaluer les risques.


L’urbanisme en tant que discipline phagocyte de plus en plus de disciplines connexes, les techniques nouvelles et n’hésite pas à s‘appuyer sur des méthodes et des démarches originelles.
L’optimisation des probabilités de réussite ou la minimisation des risques d’échec justifient le recours aux pratiques et aux techniques les plus appropriées.
En accueillant de nouvelles disciplines, L’URBANISME TEND DE PLUS EN PLUS
VERS UNE LA TRANSDISCIPLINARITE.
Quel urbanisme face aux mutations de la société postindustrielle? Vers un urbanisme transactionnel.

Une économie tertiaire tournée vers les services, l’information, s’est développée, et on parle même, avec l’essor de la culture, du loisir, et du tourisme urbain..., d’une économie quaternaire. Ces transformations socio-économiques du système productif ne sont pas sans conséquences sur la ville, elles en modifient l’espace et l’usage, les échelles et les territoires. Nous sommes entrés dans un nouvel âge urbain, l’âge postindustriel1, qui correspond à une nouvelle révolution économique avec un nouveau type de ville : des problèmes inédits émergent qui attendent des solutions nouvelles. La production de richesse devenue surtout immatérielle, c’est, à présent, la mobilisation du capital humain qu’exige le nouveau système productif. L’économie urbaine, et la valeur, ne peuvent plus être réduites au simple capital physique et matériel, de même que la définition du patrimoine ne peut plus être limitée au bâti historique uniquement (tissus anciens et monuments) : outre ce patrimoine historique, doivent être également pris en compte le patrimoine humain (éducation, santé, culture,...), scientifique (savoirs et savoir-faire, structures universitaires, centres de recherche...), environnemental (climat, nature, paysage...), l’ensemble des infrastructures, équipements et services, spécifiques à une ville, accumulés à travers son histoire et constitutifs de son potentiel productif. Dans cette nouvelle acception du patrimoine, la notion de valeur et les éléments pris en considération sont donc élargis, ils permettent de mieux comprendre la nature de système économique postindustriel actuel et l’espace métropolitain où il s’inscrit.
Albert Levy



Source:             halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/12/04/58/.../Ou_va_l_urba.doc
Bibliographie de BASE
ASCHER F. (1996) Projet urbain. In P. MERLIN, F. CHOAY (dirs) Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement. Paris, PUF, 2 éd. 
COURSON DE J. (1993) Le projet de ville. Paris, Syros. 
DEVILLERS CH. (1994) Le projet urbain : le 4 mai 1994. Paris, Pavillon de l'Arsenal. 
INGALLINA P. (2001) Le projet urbain. Paris, PUF.
JATON V. (2004) Le temps dans l’analyse de la signification du projet urbain : esquisses. In Vues sur la ville, n° 9, p. 2
MANGIN D., PANERAI PH. (1999) Projet urbain. Marseille, éd. Parenthèses. 
SAUVAGE A., HAYOT A. (Sous la direc.) (2000) Le projet urbain : enjeux, expérimentations et professions. Actes du colloque de Marseille, Paris, éd. de la Villette. 
SÖDERSTRÖM O. et al. (2000) L’usage du projet : pratiques sociales et conception du projet urbain et architectural. Lausanne, éd. Payot. 
TOMAS F. (1995) Projets urbains et projet de ville : la nouvelle culture urbaine a vingt ans. In Les Annales de la Recherche Urbaine, n° 68-69, Paris, pp. 135-144. 
TOUSSAINT J.-Y., ZIMMERMANN M. (Sous la direc.) (1998) Projet urbain : ménager les gens, aménager la ville. Sprimont, éd. Mardaga.



Télécharger le fichier original: COURS 1 : URBANISME : vers la transdisciplinarité. Quelques concepts de base

Télécharger

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne